20 sept. 2008

Tragédie naturelle

Cuba vient de faire face à une de ses pires tragédies naturelles qu’il ait jamais connu : 2 ouragans d’une rare intensité, Tout d’abord Gustav et une semaine plus tard. Ce dernier a ravagé à peu près tout le pays, d’est en ouest, causant des dommages sommairement évalués, additionnés au premier, à 5 milliards de dollars.

La solidarité internationale ne s’est pas fait attendre, petits et grands pays ont vite offert de l’aide. Mais, il en est une qui relève de la pire hypocrisie, spécialement offerte pour tromper l’opinion publique tout en profitant du malheur de milliers de cubains, en voulant laisser croire qu’on voulait leur bien. Donc, une offre de …$100,000.00 assortie de conditions, soit que cet argent passe par des ONG (???) sur place et non par les services gouvernementaux et, qu’ils( étasuniens) puissent aller sur le terrain afin d’évaluer les dommages. Pour ceux et celles parmi les gens que l’administration Bush aurait voulu berner et qui n’ont pas trop la notion des chiffres, regardons une autre offre, cette fois-ci, de solidarité : Un petit pays pauvre du Tiers Monde, Timor Leste, a donné sans aucune condition la somme de $500,000.00, soit 5 fois le montant du pays le plus puissant de la planète. Cuba, poliment a remercié les É-U pour leur compassion, mais leur a demandé, s’ils voulaient vraiment les aider, la permission temporaire pour acheter du matériel de construction afin de pouvoir réparer ou rebâtir les centaines de milliers de maisons endommagées et détruites . Condoleeza Rice s’est vite empressée de dire qu’il n’était pas question de lever l’embargo.


Tout ceci, suite à l’ouragan Gustav. Vient ensuite Ike, plus destructeur encore, ne laissant pas la chance aux malheureux cubains de se relever de leur première tuile.
Reviennent donc à la charge, les sauveurs du monde, les champions pacifistes qui veulent étendre leur démocratie. Cette fois, ils parlent d’un avion qui partirait pour Cuba avec à son bord $5 millions de produits. Cuba redemande alors que l’interdiction d’acheter des matériaux aux É-U soit temporairement levée et que soit consentie, comme à toutes les transactions des autre pays dans ce domaine, les crédits nécessaires, indispensables dans ces moments tragiques. La réponse du secrétaire au commerce de l’administration Bush, Carlos Gutierrez, a été catégorique : non.

Comment peut-on vouloir faire croire au monde entier que l’on veut venir en aide à un pays, alors qu’on y maintient un blocus criminel depuis presque 50 ans ? Les pertes encourus par ce qui est appelé poliment « embargo » sont évaluées à 200 milliards et ce, sans compter les milliers de vies fauchées par des actions terroristes perpétrées à partir du territoire étasunien (Miami, Floride) avec le silence ou la complicité des autorités en place.

Tout comme des vautours, les ennemis de Cuba se frottent les mains et se déguisent à nouveau en bons samaritains. Combien de temps encore réussiront-ils à berner les Peuples ?

Michael Walsh
Association québécoise des amiEs de Cuba