7 janv. 2009

Lettre à Radio Canada


Télévision de Radio-Canada
RDI- Les grands reportages
Du 5 et 6 janvier 2009

Monsieur, madame

En novembre dernier, je vous adressais une suggestion pouvant faire l’objet d’une émission présentée aux Grands Reportages. Il était question du cas de 5 cubains emprisonnés aux É-U pour avoir infiltré des organisations anti-castristes de Floride. Leur seul tort était d’avoir voulu pacifiquement, empêcher que des actions terroristes continuent à se commettre contre leur pays à partir du territoire américain. Je vous faisais part également de la censure observée par les grands médias aux É-U et qui par le fait même empêchait les citoyens canadiens de prendre connaissance de ce grand cas d’injustice.

Vous m’aviez répondu alors que vous transmettriez ma lettre à votre envoyé spécial en Amérique Latine, Jean Michel Leprince. Sans avoir la prétention que l’on ait donné suite à ma suggestion, on aurait pût tout au moins avoir droit à un reportage de votre journaliste, qui, étant déjà sur place dans la région, aurait été sans doute en mesure d’offrir un travail de qualité.

Mais voilà que vous nous présentez en ce début d’année, comme pour marquer le 50 ième anniversaire de la révolution cubaine, à votre façon, un document datant de 2004 et par surcroît, tiré d’une production américaine à saveur anti-castriste de toute évidence.
Un document monté tout spécialement pour ternir l’image du chef de la révolution cubaine. Des analyses tordues, demi vérités, témoignages toujours négatifs, de la part d’individus reconnus pour leur opposition au socialisme.

On veut brosser un tableau du dirigeant cubain, mais en aucun moment on ne donne la parole à ses amis personnels et admirateurs. Pourtant ils sont nombreux, et seulement quelques uns d’entre eux auraient pût donner au reportage un peu plus de neutralité ( Par ex : le prix Nobel de littérature, Gabriel Garcia Marquez ; Rigoberta Menchu et Adolfo Perez Esquivel, tous deux prix Nobel de la paix)

Au contraire, on a eu droit aux vérités d’analyste de la CIA, de terroristes notoires (Armando Valladares, policier assassin du temps de Batista) et de poseur de bombes professionnel ( Carlos Alberto Montaner, dans les dernières semaines de 1960, a placé des bombes incendiaires dans des magasins et des cinémas de la Havane, massacrant des personnes innocentes ) pour ne nommer que ceux-là.
Ne trouvez vous pas que les habituéEs des Grands Reportages auraient mérité mieux que de subir ce documentaire réchauffé, et présenté plus d’une fois sur nos ondes ?
En plus de nous être imposé sur 2 soirs d’une heure chacun, vous n’avez pas fait honneur à votre envoyé spécial sur le terrain, qui aurait sans doute fait beaucoup mieux que de nous préparer un semblable document biaisé et haineux.

Michael Walsh
Association Québécoise des amiEs de Cuba